mercredi 12 février 2014

La mort au Mexique


La mort : http://www.vivamexico.info/Index1/Mort.html

L'esprit Mexicain est entièrement traversé par le goût pour la morbidité, une fascination pour la mort que l'on constate dans de nombreux domaines et surtout dans l'artisanat populaire. Dans tous les lieux de passage touristique ( que j'ai vu dans un documentaire sur le Mexique) on rencontre des artisans vendant des squelettes en bois de taille humaine, des têtes de mort, d'angelots étranges et de monstres mythiques. Souvent les couleurs sont vives.au Mexique la mort est une chose que l'on ne semble jamais prendre au sérieux.





Il existe une « Fête des Morts », le 2 novembre, est une journée de joie où l'on va au cimetière en famille pour déposer des fleurs sur les tombes des défunts. Pour les fleurs, on privilégie les soucis jaunes ou oranges qui, depuis les Aztèques, sont considérées comme les fleurs favorites des morts. Les tombes sont nettoyées et décorées. Le cimetière devient un véritable parc floral où chacun rivalise de talent pour réaliser la plus belle décoration. On dépose aussi de la nourriture et des boissons. On allume des bougies. On y ajoute des drapeaux ou un portrait du défunt. On n'hésite pas à poser sur les tombes des crânes en céramique ou en bois. Il arrive qu'il s'agisse de véritables crânes humains... 







mardi 11 février 2014

L'art funéraire et la conception de la mort



L'intraitable
En dépit du discours sur la mort qui abonde depuis l'apparition de l'écriture, l'image reste le mode d'expression le plus dense et le plus direct de l'homme devant le mystère du passage, car la mort a quelque chose d'indicible. Si elle est une évidence de fait, la mort reste toujours un scandale éveillant chez ceux qui en sont les témoins curiosité et horreur mais aussi incompréhension. Comment alors représenter, « signifier » ce qui par nature échappe au sens ? Le caractère déconcertant et même vertigineux de la mort tient à cette contradiction : c'est d'une part un phénomène accidentel qui a des dimensions métaphysiques, infinies ou mieux, pas de dimension du tout, d'autre part un événement familier, naturel. Puisque la mort est à la fois une abstraction et une réalité empirique, l'analyse de son traitement artistique doit prendre en compte différents types d'image : il s'agit tantôt de véritables morts, d'individus singuliers et donc d'art ou de fonction funéraire ; tantôt d'images de morts plus ou moins imaginés qui sont à considérer en tant que motifs picturaux (l'image est alors pure représentation et non acte) ; enfin, il est aussi question de figures de la mort, plus ou moins allégorisée.

http://club.doctissimo.fr/linda-moni/cimetiere-pere-lachaise-350339/photo/medium_paris_19122007_pere-lachaise_16h00_015-14778691.html


Au-delà de la représentation : l'art funéraire
Les représentations de la mort ou plutôt de morts trouvent leur origine dans l'art funéraire. Les tombeaux et cimetières de l'Antiquité sont marqués de peintures, de sculptures et d'inscriptions. Pour perpétuer les traits des Pharaons, les Egyptiens développèrent la pratique des masques mortuaires placés sur les sarcophages. On peut en voir une variante plus moderne dans les Portraits du Fayoum exécutés par des artistes grecs et romains du Ier au IVè siècle de notre ère ; ils représentaient le mort au cours des funérailles. Mais si l'art funéraire a pour but de préserver la mémoire du mort, de "l'immortaliser", il doit aussi parfois accompagner le mort dans l'au-delà et donc être essentiellement éphémère, à l'image des représentations en papier brûlées avec le défunt.
Danse macabre
A partir du onzième siècle, en Europe, pour les tombeaux de personnes importantes, on représente la forme corporelle du mort, révélant moins la ressemblance physique que l'idée du personnage. Ce sont les gisants. Derrière les apparences, ces personnages ne sont en fait ni morts, ni vivants, mais, bienheureux, ils reposent . La mort n'apparaît donc pas de manière choquante. Progressivement les sculptures sont de moins en moins idéalisées et de plus en plus individualisées. Dans la sculpture des tombeaux du quatorzième siècle apparaissent les transis, des cadavres en voie de déliquescence, qui mettent l'accent sur la réalité matérielle de la mort. Il ne s'agit plus de représenter une image du vivant, encore moins un état idéal du défunt, mais bien de montrer ce qu'est un mort. Du XIIIè au XVè siècle, on assiste ainsi à une invasion du thème macabre dans les représentations de la mort : on passe d'une mort acceptée , au sein d'un parcours chrétien attendu, à une mort redoutée, qui n'est plus que le couperet qui nous sépare à jamais de ce monde. Les triomphes de la mort figurent la mort comme une faucheuse qui écrase les vivants sans qu'ils s'en doutent. La plupart des historiens interprètent une iconographie aussi radicale comme une manifestation de la peur des pestes.
Le silence
Si l'art funéraire rassemble des représentations hétéroclites de morts, il comprend aussi des monuments uniquement commémoratifs : stèles, cénotaphes (étymologiquement, tombeaux vides). La mort est en effet un sujet tout autant iconoclaste qu'iconophile. Il en est de même dans les autres arts : la mort d'une personne a donné lieu à bien des oeuvres de douleur et de deuil (épitaphes, consolation, déploration, "tombeau", chant de mort, marche funèbre...) mais elle requiert aussi une certaine retenue et peut bloquer l'inspiration artistique ; ainsi Mallarmé a-t-il essayé en vain d'écrire un tombeau sur la mort de son petit garçon ; s'il a écrit "Demain dès l'aube ...", Victor Hugo, dans Les Contemplations, figure la mort de sa fille par une page blanche ; et ce n'est qu'au dernier vers du Dormeur du val que Rimbaud, avec une froide indifférence, dévoile au lecteur que le sommeil en apparence tranquille du soldat est le sommeil d'un mort.




Source : http://echange-spirituel.kazeo.com/les-pratiques/l-art-funeraire-et-la-conception-de-la-
mort,a1009858.html

l'esprit et la solitude

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par:

Jacqueline KELEN "L’ESPRIT DE SOLITUDE et les peintres" Ed : La Renaissance du Livre     -    publié le 28/10/2004    mis à jour le 09/12/2004

site:

http://ww2.ac-poitiers.fr/arts_app/spip.php?article121

J’achève la lecture de cet ouvrage. C’est un dimanche après-midi paisible, léger, tourné vers le silence, l’étude et la méditation. Il y a, de loin en loin, des rumeurs étouffées d’automobiles ou de scooters. La lumière douce de l’automne est comme suspendue. Chaque dimanche s’ouvre ainsi un long moment durant lequel le quartier que j’habite est désert - semble du moins déserté.
Les gens sont en famille ou ils sont partis se distraire. Les gens sont sur les routes. (Je me rappelle une aïeule qui disait cela avec une pointe d’envie, de reproche et un brin de fatalisme, assise derrière sa fenêtre, le dimanche, observant la place du village où passaient de temps à autre une Aronde, une Panhard, une Chambord parfois, presque rien : « Les gens se promènent partout de not’ temps. Ils aiment être sur les routes. »)
Le dimanche était le jour de la solitude. Le jour au « fond d’or » où l’on honorait le Temps.

note d'intention

Comme projet personnel, j'ai envie de représenter le thème mélancolie et solitude en réalisant une courte BD. Elle racontera l'histoire d'un vieil homme (le héros) avec 2 autres personnages. La solitude de la vieillesse en sera le sujet. L'action se déroulera dans une ville du Maroc, de nos jours.
Pour ce travail, j'utiliserai le logiciel illustrator ainsi qu'une imprimante.
J'envisage de réaliser 5 planches format A4. Ma BD sera en couleurs.

Note d'intention



Comme projet personnel, je me propose de créer l'identité visuelle d'une exposition consacrée à la mélancolie et son traitement dans la peinture du XVIème au XXème siècle.
Mon travail comportera la réalisation de l'affiche (format A2) de l'exposition, celle de son catalogue (format A5) ainsi que des prototypes d'invitation (format 21 x 10 cm)
Les logiciels utilisés pour réaliser l'affiche, et le catalogue seront : Adobe Illustrator, Indesign.
Je compte travailler avec une attention particulière l'aspect couleur et typographie.

dimanche 9 février 2014

les Vanités

Définition de la vanité: selon Wikipedia

Une vanité est une catégorie particulière de nature morte dont la composition allégorique suggère que l'existence terrestre est vide, vaine, la vie humaine précaire et de peu d'importance.
Très répandu à l'époque 
baroque, particulièrement en Hollande, ce thème de la vanité s'étend à des représentations picturales comprenant aussi des personnages vivants comme Les Ambassadeurs d’Holbein

Alors Les vanités se divisent en 3 groupes distincts :
1.     Premier groupe : « il évoque la vanité des biens terrestres »
2.     Deuxième groupe : « il évoque le caractère transitoire de la vie humaine »
3.     Troisième groupe : « il contient les éléments qui sont les symboles de la résurrection et de la vie éternelle »

Les symboles de la vanité :

La mort : elle est présente à travers le crâne ou le squelette , qui, avec les tentures noires et argentées, sont les symboles du deuil. La manière de s'exprimer utilisant une forme adouci et élégants de la mort sont eux représentés sous forme de fleurs
                       Rachel Ruysch, Vanité. Tulipes et crâne. Musée Jeanne d’Aboville, Saint-Quentin
La fuite du temps : est figurée par le chronomètre, la montre, la clepsydre, la bougie consumée, le sablier et la lampe à huile.

                                    Philippe de Champaigne, La Vanité, 1646. Musée de Tessé, Le Mans

                                                                                              
La fragilité de la vie : figurée par les bulles de savon, les boules de verre (regardez Medieval Mirrors and Later Vanitas Paintings), les miroirs et verres brisés ou renversés, fragiles par leur matière.  Sont aussi important la bougies éteintes, les fleurs fanées et la fumée.

Simon Renard de saint André, Vanité, 1650. Musée des Beaux-Arts, Lyon

La vanité des biens de ce monde : coquillages, bijoux, pièces de monnaie, pièces d’orfèvrerie, tulipes qui symbolisent la richesse. Avec les armes, les couronnes et les sceptres qui rappellent le pouvoir. Les livres et les instruments scientifiques renvoient à la vanité de la connaissance, ainsi que les sculptures, tableaux, instruments de musique qui se révèlent être des arts vains. Le vin, la pipe, les cartes à jouer et les dés figurent les plaisirs.

Pieter Boel, Grande Vanité, 1663, Musée des Beaux-Arts, Lille

La vérité de la résurrection et de la vie éternelle :avec les épis de blé, les couronnes de laurier et les citations des Écritures ou des stoïciens qui soulignent l’inutilité des biens de ce monde. Les roses évoquent la Vierge Marie, l’œillet donne une image de la Passion du Christ, mail il est aussi le symbole de la fidélité et de la victoire de l’amour sacré.

La religion 
: présente à travers le vin, le pain et le raisin qui représentent l’Eucharistie.
Lubin Baugin, La Nature Morte à l’Èchiquier ou Les Cinq Sens, XVIIe siècle, Louvre, Paris

Les cinq sens : l’ouïe, la vision, le goût, l’odorat, le toucher font les plaisirs de la vie mais ils sont aussi  la voie du péché. Souvent, les natures mortes de ce type renvoient à la vanité indirectement, en mettant en avant l’aspect positif de la vanité : profitez de la vie avant mourir.